Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 mars 2024 6 02 /03 /mars /2024 16:04
Coming back
Coming back
Coming back
Coming back
Coming back
Huiles sur toile, 97 x 130 cm.

Huiles sur toile, 97 x 130 cm.

Du temps a passé, une année entière sans que je sois capable de travailler. A ceux de mes proches qui s'en inquiétaient, je leur servais une réplique lapidaire: "La peinture me dégoute". L'assertion n'était pas strictement une coquetterie, mes réticences à prendre les pinceaux était bien réelles. Mon recours, dans ces situations, c'est de visiter un maximum d'expositions, mais cette fois, ça n'a pas marché. J'ai trouvé Joan Mitchel / Monet crouteux… Des peintres parmi mes favoris et catastrophe, l'exposition me laisse froid, j'en ai déduit quelques doutes sur la nécessité de peindre. Finalement, le somptueux mystère des surfaces picturales de Rothko m'a réconcilié avec la peinture. Il provoqua une fascination telle  que celle jadis éprouvée devant les petits portraits de Lucas Cranach. Rien à voir, mais le même mystère quant à la qualité picturale.

 j'ai cherché la panacée en suivant une envie de peindre des fleurs sans trop savoir quelle était la part d'un réel désir ou de l'auto persuasion. J'ai tout de même fini par me faire plaisir. J'ai imaginé un dispositif, un "Flower Power/ raining stones" , un recto/verso sur le modèle de ce que j'avais imaginé pour l'exposition avec Vincent, ou celle d'Eugène et moi, tableaux pendus accrochés recto verso: Un côté Flower Power, on se retourne et c'est tout Raining Stones. Je serais bien tenté par une installation centrale, un truc bien ruineux, brûlé cassé, des toiles d'araignées de cinéma, un truc baroque avec des fils qui pendent. Un machin "film de genre"??? 

Partager cet article
Repost0
15 juin 2022 3 15 /06 /juin /2022 09:41
Préventes, exposition septembre 2022: Eugène van Lamsweerde / Thomas Chevalier.

Nous exposerons, Eugène et moi, à Sézanne en septembre 2022. Nous avons commencé une campagne sur kisskissbankbank en proposant en préventes des originaux d'Eugène et moi-même, accessible en suivant ce lien: Exposition Eugène van Lamsweerde / Thomas Chevalier par thomas chevalier — KissKissBankBank ou en cherchant "exposition Eugène van Lamsweerde / Thomas chevalier" sur le site KKBB. 

Partager cet article
Repost0
14 février 2022 1 14 /02 /février /2022 13:32
Huiles sur toile / 97 x 130 cm / décembre 2021- janvier2022
Huiles sur toile / 97 x 130 cm / décembre 2021- janvier2022
Huiles sur toile / 97 x 130 cm / décembre 2021- janvier2022
Huiles sur toile / 97 x 130 cm / décembre 2021- janvier2022
Huiles sur toile / 97 x 130 cm / décembre 2021- janvier2022

Huiles sur toile / 97 x 130 cm / décembre 2021- janvier2022

Cinq compositions imaginées à partir de petits lavis d'encre de chine totalement improvisés dont j'ai sélectionné certaines parties pour les recomposer. Les documents originaux n'ont aucun intérêt sinon de me permettre d'expérimenter un nouveau catalogue de formes. Recadrés, photographiés au banc titre, j'en ai tiré une série de clichés qui m'ont servis de base.

Partager cet article
Repost0
18 mai 2021 2 18 /05 /mai /2021 19:08
Exposition à Troyes.

Exposition au "Passages", centre d'art contemporain au 9 rue du pont Jeanne d'Arc à Troyes du 11 juin au 23 juillet 2021.

Vincent et moi mélangeons nos travaux, plus de vingt pour chacun de nous. La difficulté était d'imaginer une mise en espace qui autorise chacun à raconter sa propre histoire. Le lieu a ses contraintes, il offre une circulation un peu bizarroïde, avec une grande galerie et deux espaces résiduels, le tout dans une ambiance de maison de maître dénaturée. J'espère que nous aurons su utiliser l'endroit. Dans la grande galerie, nous mélangeons nos travaux avec un petit jeu recto / verso, les deux espaces restant sont respectivement consacrés à l'un et l'autre.

 

 

Partager cet article
Repost0
18 novembre 2020 3 18 /11 /novembre /2020 18:34
Huiles sur toile, 100 x 100 cm
Huiles sur toile, 100 x 100 cm

Huiles sur toile, 100 x 100 cm

Envie de couleurs ? Dans l'ambiance régnante un tantinet catastrophiste, on a de ces désirs. 

 

 

Partager cet article
Repost0
28 octobre 2020 3 28 /10 /octobre /2020 16:52
Huile sur toile, 130 x 97cm

Huile sur toile, 130 x 97cm

Partager cet article
Repost0
1 octobre 2020 4 01 /10 /octobre /2020 18:06
Huile sur toile 97 x 130 cm, octobre 2020

Huile sur toile 97 x 130 cm, octobre 2020

Euplagia quadripunctaria qui fut à plat sur le ciment gris de l'atelier, à plat tel qu'ici représenté, assez mal en point en vérité. Je l'avais cru mortibus mais un semblant de vie agitait sa patte unique (sur l'image, j'ai ajouté sa voisine). Je l'ai transporté sur une feuille de papier pour le déposer dans l'herbe, il a basculé pour se trouver couché comme un bateau échoué, à l'évidence j'assistais à son trépas. 

Vanitas vanitatum...

Partager cet article
Repost0
15 juin 2020 1 15 /06 /juin /2020 09:40
Huiles sur toile, 130 x 97 cm / juin 2020
Huiles sur toile, 130 x 97 cm / juin 2020
Huiles sur toile, 130 x 97 cm / juin 2020
Huiles sur toile, 130 x 97 cm / juin 2020

Huiles sur toile, 130 x 97 cm / juin 2020

Déni de corps (digression sans rapport avec les tableaux ici représentés) 

Je montrais l'atelier à un ami qui manifesta l'intention d'acquérir l'une des rares toiles strictement abstraites de ma production; je me suis souvenu d'une autre -abstraite- qui fut vendue deux ou trois semaines après avoir été réalisée en constatant que le consensus se faisait infiniment plus facilement sur la non-représentation. Je me rappelle aussi que des connaissances s'étonnent que je puisse vivre avec -au mur- un double portrait de femme et ce grand format du "Mangeur de nouilles"  (de la série des vietnamiens de 2008), comme si vivre avec l'image omniprésente d'un être humain était forcément dérangeant. Je travaille pour Eugène à sa future exposition à l'occasion de laquelle nous envisagions de présenter deux grands nus  (deux dispositifs qu'il réalisa à partir de tirages photographiques). Dans  le lieu où doit se tenir la manifestation s'organisent des visites et des ateliers pour les scolaires. Les responsables ayant consulté la directrice d'école avec laquelle ils collaborent, celle-ci refusa que ses chers enfants se confrontent à tant de nudité. En pensant à ce marbre d'Auguste Clésinger, "Femme piquée par un serpent", trônant en bonne place dans la grande galerie du musée d'Orsay que parcourent par millier nos bambins, une sculpture pour le moins suggestive, j'en suis resté comme deux ronds de flan.

 La sculpture de Clésinger est de 1847, notre XXIe siècle serait-il plus puritain que ce XIXe que nous nous sommes accoutumés à considérer comme le règne d'un dogmatisme frileux? On nous bassine avec les avant-gardes et les outrances de l'art contemporain, mais réflexion faite, le plug gonflable que McCarthy prétendit ériger place Vendôme est moins susceptible de me faire bander que la femme au serpent. 

Je me souviens qu'enfant, rebuté par les explications de texte du Lagarde & Michard (ceux de ma génération s'en souviendront) qui réduisaient l'œuvre de Georges Sand à son seul aspect naturaliste, j'avais refusé la lecture de "La marre au diable". Bien des années plus tard je découvrirai la correspondance codée de Sand et Musset, franchement érotique. Si le consensus puritain de l'éducation nationale ne m'en avait caché l'existence, je doute que mon attitude eut été la même. Dans la même logique, je me souviens que Lacan lui-même gardait dans son cabinet "L'origine du monde" de Courbet (1866) chastement caché. Au fil de ces réflexions, je ne peux m'empêcher de mettre en relation la persistance du puritanisme et ce déni de mort que j'avais évoqué dans mes deux articles précédents. Peut-on rêver que notre humanité se réconcilie enfin avec sa matérialité physique? Peut-on rêver qu'en s'acceptant comme simple mortel, on se confronte sans détour à nos pulsions? Force est de constater que nous sommes loin d'en prendre le chemin.

Vade retro triste engeance barbue et moraliste, tu es le malheur du monde!

Partager cet article
Repost0
28 avril 2020 2 28 /04 /avril /2020 16:43
huiles sur toile: 130 x 97 cm pour les 3 premières images, paravent 3 ventaux 180 x 150 cm pour la quatrième image et 130 x 97 cm pour la dernière.
huiles sur toile: 130 x 97 cm pour les 3 premières images, paravent 3 ventaux 180 x 150 cm pour la quatrième image et 130 x 97 cm pour la dernière.
huiles sur toile: 130 x 97 cm pour les 3 premières images, paravent 3 ventaux 180 x 150 cm pour la quatrième image et 130 x 97 cm pour la dernière.
huiles sur toile: 130 x 97 cm pour les 3 premières images, paravent 3 ventaux 180 x 150 cm pour la quatrième image et 130 x 97 cm pour la dernière.
huiles sur toile: 130 x 97 cm pour les 3 premières images, paravent 3 ventaux 180 x 150 cm pour la quatrième image et 130 x 97 cm pour la dernière.

huiles sur toile: 130 x 97 cm pour les 3 premières images, paravent 3 ventaux 180 x 150 cm pour la quatrième image et 130 x 97 cm pour la dernière.

Il ne s'est pas passé beaucoup de temps, depuis ma dernière publication, avant l'annonce du confinement. De mon côté pas de changement sinon la possibilité de retrouver mes amis pour un repas ou un Week-end, de la maison à l'atelier le chemin reste le même. Mon village s'est fait encore plus calme qu'à l'habitude pour le plus grand plaisir des oiseaux et de l'écureuil qui systématiquement, au matin, parcourt ma rue en sautant d'arbre en arbre. Je n'en voyais qu'un éclair sauf en ces jours de confinement où les animaux semblent reprendre place. Il y a une ancienne borne à charrette au pied du tilleul qui se trouve dans l'axe de la fenêtre de ma cuisine, un pierre en forme de quadrilatère fichée en terre. Depuis que la circulation automobile est passée de peu à presque rien, notre écureuil a pris cette habitude de s'asseoir à son sommet et d'y rester plusieurs minutes, le buste dressé et ses oreilles bien droites, la queue majestueusement déployée, sans manifester d'inquiétude. Je l'ai aussi vu se poster au milieu du bitume, rien ne venant l'en déloger. Valérie a eu l'idée de déposer des noix sur la pierre, elle est attentive à notre environnement végétal et animal infiniment plus que moi… 

C'est dans ces conditions (d'autant moins stressantes qu'un temps radieux a fait exploser mes deux lilas en floraison, l'un blanc, l'autre mauve) que les voix radiophoniques qui m'accompagnent commentent en boucle une catastrophe mondiale. Impossible en l'occurrence de ne pas être surpris de la rapidité avec laquelle le discours dominant a construit des figures héroïques, relayant par ailleurs ad nauseam l'angoisse sourde sensée nous étreindre. Si un virus provoquant la mort d'un aussi faible pourcentage de malades nous plonge dans les affres de l'inquiétude, qu'en serait-il en situation de guerre, d'épidémie de choléra, de peste? L'impact psychologique de cette pandémie a d'autres raisons que le danger qu'elle nous fait courir, elle ébranle le triomphalisme de nos sociétés, elle met au grand jour leurs insuffisances et rend l'avenir d'autant plus incertain. Pour ceux qui traversent la vie en funambules avec la conscience de la faillibilité de toute entreprise humaine, rien ne change. Pour d'autres qui ont sacrifié leurs désirs, se sont interdits l'insouciance, au nom de leur sécurité, le choc est inévitable. Ce virus nous rappelle à une réalité que notre humanité n'a jamais voulu affronter, notre simple condition de mortel. Ce déni est la pierre angulaire de nos civilisations, des légendes qui les ont déterminées. Sous l'impact, la fébrilité avec laquelle se reconstruisent les mythes est le symptôme manifeste de ce trait spécifiquement humain, chercher systématiquement son recours dans la fiction et c'est bien une fiction qui se détermine sous nos yeux avec ses martyrs et ses héros. Je suis curieux de savoir ce qu'en fera le roman national (à condition de rester vivant)… 

Partager cet article
Repost0
10 mars 2020 2 10 /03 /mars /2020 22:07
Huiles sur toile, 97 x 130 cm / février 2020 pour les trois premiers, aout et septembre 2019 pour les suivants.
Huiles sur toile, 97 x 130 cm / février 2020 pour les trois premiers, aout et septembre 2019 pour les suivants.
Huiles sur toile, 97 x 130 cm / février 2020 pour les trois premiers, aout et septembre 2019 pour les suivants.
Huiles sur toile, 97 x 130 cm / février 2020 pour les trois premiers, aout et septembre 2019 pour les suivants.
Huiles sur toile, 97 x 130 cm / février 2020 pour les trois premiers, aout et septembre 2019 pour les suivants.
Huiles sur toile, 97 x 130 cm / février 2020 pour les trois premiers, aout et septembre 2019 pour les suivants.

Huiles sur toile, 97 x 130 cm / février 2020 pour les trois premiers, aout et septembre 2019 pour les suivants.

Depuis juillet de l'an passé, j'ai négligé mon blog. A la demande d'un ami, j'ai travaillé à la conception et la réalisation d'éléments de décors pour une adaptation d'une comédie d'Aristophane (Ploutos l'argent dieu, mise en scène par Philippe Lanton) puis retrouvant la solitude de mon atelier, j'eu quelques difficultés à renouer avec mon activité principale. Voici pour ce long silence.

Digressions de nuits de veille:

Une pandémie? Nous avons du mal à comprendre qu'un virus (de ces coronavirus qui parait-il sont légions) soit à l'origine de tant d'émoi quand il ne semble pas plus dommageable que ces mauvaises grippes auxquelles nous sommes systématiquement confrontés. L'annonce fait suite à tant d'autres non moins catastrophistes, incendies dévastateurs australiens, déroutes et tempêtes et le bel aplomb néolibéral tremble sur ses bases. Je suis en âge de mettre quelques discours triomphalistes de nos dirigeants en perspective, la mémoire ne me fait pas défaut. Je me souviens de ces hérauts du capitalisme triomphant renvoyant les opinions publiques réticentes à leur prétendu archaïsme, claironnant la "fin de l'histoire" comme si leur modèle de société était l'aboutissement d'une longue évolution et d'une essence si profondément humaine qu'il ne souffrait pas d'alternative. Ils ont invoqué pour preuve l'échec cuisant d'une expérience collectiviste qui ne fut jamais que le travestissement indigne du plus sinistre totalitarisme, oubliant hypocritement que ces régimes soi-disant alternatifs respectaient scrupuleusement le modèle productiviste. Je me souviens du "village global" théorisé par des individus qui ne connaissaient du monde que les hôtels classieux et les aéroports internationaux, de la suffisance des politiques acquis au néolibéralisme, jusqu'à nos fougueux dirigeants actuels, quand confrontés aux réticences de leurs concitoyens, ils prenaient acte de ce que ces imbéciles ne comprenaient décidemment rien et clamaient chastement qu'ils allaient faire preuve de "pédagogie". Et voilà qu'après que ces "imbéciles" ont occupés les ronds-points, que toutes professions confondues ils ont mené les grèves les plus longues de notre siècle naissant, voilà que dame nature s'ébroue, fout tout pat terre pour nous renvoyer, péteux, à notre pauvre condition de mortel. Merci pour la leçon magistrale, au mieux elle nous forcera à interroger nos aprioris, au pire elle redonne vitalité aux démons qu'un vingtième siècle ensanglanté de ses génocides prétendit finalement vouer aux oubliettes. Faites excuse, mais pour les années à venir, je crains le pire, la résurgence de conservatismes stupides, fondamentalismes de tout poil, morales dogmatiques et aspirations totalitaires n'augure pas d'un monde meilleur. Ce vingt unième siècle sera-t-il définitivement celui de l'obscurantisme?

Si je mobilise mes pauvres capacités de penseur dilettante pour un exercice de synthèse, voici ce que dans les limites de mon entendement, j'arrive à concevoir. Nous sommes confrontés à deux blocs conservateurs, celui inspiré d'une extrême droite d'un autre siècle, postulant un ordre "naturel" supérieur et transcendant au nom duquel seraient à coup sûr mises à mal nos libertés si chèrement acquises, et cet autre bloc dont la libéralité consiste surtout à consolider la domination des puissances financières, vouant aux gémonies le rêve égalitaire né du traumatisme de deux bains de sang successifs. Ce deuxième bloc exerce un pouvoir sans partage depuis quarante ans (qu'il prétende être de droite ou de gauche) dont nous subissons les effets dévastateurs. Face à ça? La gauche anticapitaliste s'est disqualifiée dés les années soixante dix en soutenant mordicus, dans un magistral déni de réalité, ces caricatures de régimes d'inspiration marxiste précédemment cités; les socialistes depuis Mitterrand se sont ralliés au libéralisme économique et les écologistes pataugent dans leurs contradictions, incapables de se déterminer sur un modèle de société alternatif, inspirant des théories collapsologues dignes des millénaristes. Triste tableau en vérité. A cet endroit, la pensée défaille.

C'était un temps déraisonnable

On avait mis les morts à table

On faisait des châteaux de sable

Tout changeait de pôle et d'épaule

La pièce était-elle ou non drôle

Si j'y tenais mal mon rôle

C'était de n'y comprendre rien

Mais y a-t-il seulement quelque chose à comprendre sinon l'insondable bêtise de notre humanité?

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0