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30 juillet 2019 2 30 /07 /juillet /2019 13:20
Trois huiles sur toile 114 x 130 cm / 2019 (tableaux commentés en fin d'article)
Trois huiles sur toile 114 x 130 cm / 2019 (tableaux commentés en fin d'article)
Trois huiles sur toile 114 x 130 cm / 2019 (tableaux commentés en fin d'article)

Trois huiles sur toile 114 x 130 cm / 2019 (tableaux commentés en fin d'article)

The "Great Hack, l'affaire Cambridge Analytica"

C'est le titre d'un documentaire visionné sur Netflix par votre serviteur, édifiant pour le moins et que je conseille à tout adepte un tantinet obsessionnel des réseaux sociaux. Cambridge Analytica, c'est le nom d'une société de promotion qui se charge de traiter les données personnelles collectées principalement via Facebook et ses multiples applications. Elle vend ses services aux plus offrants mais s'est fait une spécialité des campagnes électorales à l'occasion de la campagne d'Obama, pour rejoindre l'équipe de Trump pour les présidentielles de 2016 et quelques autres sur différents continents, en Afrique, au Nigeria notamment. Prosaïquement, elle applique une stratégie basique, cibler les électeurs "indécis" (entendre ceux qui n'affirment pas leur adhésion à un camp particulier) pour les bombarder de fake news et messages promotionnels, elle peut aussi tenter de provoquer les dissensions dans le camp adverse, favoriser l'abstention ou le boycott. L'illustration évidente de sa capacité de nuisance, c'est le procès fait à Hilary Clinton par l'équipe de Trump et relayée ad nauseam par les médias. A ce sujet, la coordination des actions de Cambrige Analytica et des discours de Trump est pour le moins remarquable. On la trouve aussi aux côtés de Nigel Farage à l'occasion du Brexit. A signaler aussi que l'ineffable Steve Bannon en est (était?) un des principaux actionnaires et qu'ils avaient été démarchés par Marine Le Pen.

Concernant cette société, il y eut enquêtes et scandale qui justifièrent le Mea culpa de Mark Zuckerber et la décision de légiférer. Ne soyons pas innocents, les lois courront toujours derrière la machine. Il devient impératif d'adopter un code de conduite dans nos rapports aux outils connectés, apprendre à dépister les stratégies, réagir aux intrusions intempestives. Déjà user des Like avec parcimonie, ils sont le pain béni de ce marketing… 

Les trois tableaux:

Les deux premiers présentés ont été réalisés à partir de toutes petites compositions retrouvées dans un de mes vieux carnet des années 80. Le troisième a la particularité d'être une recomposition à partir d'une affiche de Vincent pour le théâtre d'Auxerre (2008), un Vincent Perrottet remix en quelque sorte. C'est un exercice imposé puisque nous devons exposer ensemble à Troyes (à Passages, le lieu du FRAC dans cette ville) en 2020. 

 

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23 avril 2019 2 23 /04 /avril /2019 18:02
Huile sur toile, sans titre / 114 cm x 146 cm / 2019

Huile sur toile, sans titre / 114 cm x 146 cm / 2019

Huile sur toile, sans titre, 97 x 130 cm / 2019

Huile sur toile, sans titre, 97 x 130 cm / 2019

Ce petit exercice auquel je me suis contraint, publier sur ce blog le commentaire de mes tableaux, me semble cette fois fastidieux. Qu'est-ce que je peux dire de compositions qui me laissent systématiquement dubitatif? Je ne suis pas foutu de formuler un projet, je poursuis une recherche tâtonnante et obstinée d'un objet qui m'échappe. La seule stratégie que j'ai été foutu d'imaginer, c'est de tenter de chercher dans mes propres tableaux les signes et les intentions récurrentes pour en faire système, laquelle stratégie me laisse toujours un vieux fond de frustration. Je simplifie mes compositions en quelques signes placés dans l'espace de la toile ? Je suis frustré de tableaux pleins de formes et de couleurs. J'imagine entreprendre une tartine foisonnante? je me met à rêver de la force expressive d'un trait d'encre de chine sur la blancheur du papier. C'est parce que je peins toujours en tension entre des désirs contradictoires que mes tableaux m'échappent. Le pire, c'est que si ils ne m'échappaient pas, j'en resterais tout à fait déprimé.

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11 février 2019 1 11 /02 /février /2019 20:50
Retour aux sources ou Monsieur Ingres

Dans l'article précédent, j'évoquais ce désir de peindre un grand nu de femme. J'avais ce châssis dont j'avais démonté la toile originale, un paysage réalisé il y a un peu plus d'une dizaine d'années, un format particulier de 1 m x 2,50 m. J'ai tourné longtemps autour de cette idée sans réussir à me décider sur une inspiration. Demander à une jeune femme de mon entourage de bien vouloir se mettre à poil me semblait compliqué et tout ce que j'envisageais comme nu de référence ne me satisfaisait pas. Le premier déclic a été de m'inspirer de la statuaire et au fil de mes digressions, j'en suis arrivé à me souvenir de mes visites au musée d'Orsay, sans doute à cause de la femme au serpent d'Auguste Clésinger que j'ai toujours considérée avec concupiscence. Je me suis encore et surtout souvenu de ce petit tableau de Jean-Auguste Dominique Ingres, La Source, que j’apprécie avec plus de tendresse, j'ai toujours aimé la délicatesse de son auteur. Il a fallu que je passe au-dessus de bien des réticences avant de me décider à le prendre pour modèle. Bien m'en a pris, ce fut un véritable plaisir de tenter d'entrer dans sa logique, une tentative de dialogue inter-temporel aussi dérisoire que ça paraisse. En vérité, sa jeune femme se présente avec un déhanché qui frôle le déséquilibre, j'ai tenté à poil devant ma glace de reproduire sa position, je n'ai su la tenir qu'un très court instant. Le seul moyen de la reconstruire était de trouver son axe, son point d'appui. Je l'ai redessinée consciencieusement à main levée en portant toute mon attention à la mauvaise reproduction A4 sortie de mon imprimante, fasciné par la sensualité de ses courbes. La Source est un petit tableau, en tout cas bien inférieur au mien; avant d'envisager de le prendre pour modèle j'avais décidé que quitte à faire un nu de femme, il le fallait hiératique et ce grand châssis traînait depuis longtemps à l'atelier. C'est mon côté "brutos", une inclinaison à appuyer les effets bien éloignée de la discrétion du vieux maître. Ingres nous suggère une histoire complexe dans un murmure, il nous invite à partager son goût pour un joli grain de peau, la nonchalance d'un corps au sortir du bain alors que j'arrive avec de gros sabots, flish/flosh, et ma concupiscence.

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18 décembre 2018 2 18 /12 /décembre /2018 20:27
Huile sur toile en 50 paysage / décembre 2018

Huile sur toile en 50 paysage / décembre 2018

Je sui en train de recycler des châssis, quelques toiles passent à la poubelle. Décidemment, je n'arrive pas à me sortir de ce formes tortueuses (drapés, racines, troncs, arbres) alors que je rêve de peindre un beau corps de femme nue. Je m'y essais pour le prochain, j'ai peur d'être un peu timide… Je lui ai déjà imaginé un titre ("Pudique"). Un titre pour le tableau ici présenté, je suis bien incapable d'en imaginer un. J'aime bien le rapport de ton, le gris-brun qui joue en vibration avec un gris tirant plus vers l'outremer et d'une valeur légèrement plus claire (bandes et carrés).

Pour le "mouvement dynamique contrarié", je trouve qu'il tient mieux en hauteur, un peu moins plombé, au moins un point s'échappe.

 

 

 

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23 novembre 2018 5 23 /11 /novembre /2018 08:40
Huile sur toile, 89 x 116 cm / 2018. "Mouvement dynamique contrarié".

Huile sur toile, 89 x 116 cm / 2018. "Mouvement dynamique contrarié".

Un titre qui émergea à ma conscience comme une bulle perce à la surface de l'eau. Il pourrait presque être testamentaire, un résumé lapidaire de mes tentatives. Au tout début de ce siècle j'avais lu le livre de Fritz Zorn (Mars) je me souviens que j'avais été saisi d'un léger vertige en considérant le premier chapitre où il racontait qu'il était du signe du bélier ascendant cancer, deux signes antinomiques, le feu et l'eau, le dynamisme et le repli, le soleil et la lune. Zorn écrivait que la violence du bélier contrariée par la passivité du cancer s'exerçait finalement contre lui-même, c'est ainsi qu'il expliquait sa maladie, son cancer méchant crabe. A l'origine de mon vertige? Que je sois moi aussi bélier ascendant cancer et qu'à l'évidence, ma vie pouvait s'expliquer selon cette formule apparue spontanément 18 ans plus tard dans la contemplation brumeuse de ce tableau bizarre, "mouvement dynamique contrarié".

Puisqu'il est question d'un livre, je me suis décidé à attaquer la lecture du Lambeau de Philippe Lançon. Je l'ai abordé avec réticence, je craignais qu'il me rappelle à mes propres hospitalisations successives, ça n'a pas manqué. Si j'avais eu la velléité d'écrire à partir de mon expérience de la maladie, je m'étais heurté à une incapacité majeure, ma mémoire était rétive. Cette lecture agit comme un révélateur, son récit ouvre successivement tel et tel tiroir mémoriel. Le détachement dont témoigne Lançon alors qu'il se découvre blessé parmi les cadavres de ses collègues fut aussi le mien à quelques moments paroxystiques dans l'évolution de ma pathologie. Par exemple cet instant où je reprenais conscience dans un bain de sang sur le sol d'un petit restaurant de province, en constatant les expressions atterrées de la clientèle je m'en étais d'abord amusé et n'avais plus pensé qu'à m'excuser, balbutiant un "je suis désolé" alors que les pompiers me transportaient à l'ambulance. Ces expériences nous font accéder à un étrange état de conscience, serein, confortable, indifférent. La douleur viendra plus tard comme après la maladie -pour autant qu'on en guérisse- tous ces petits tracas du quotidien, mesquineries administratives et toutim, nous entameront comme la floraison lépreuse des vieux murs au point de regretter de ne pas avoir crevé.

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8 novembre 2018 4 08 /11 /novembre /2018 17:16
4 fois 50 x 50 / 2018

4 fois 50 x 50 / 2018

2 fois 50 x 50 / 2018

2 fois 50 x 50 / 2018

Photos d'atelier, sept 2018.
Photos d'atelier, sept 2018.
Photos d'atelier, sept 2018.

Photos d'atelier, sept 2018.

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9 octobre 2018 2 09 /10 /octobre /2018 19:41
Atelier octobre 2018
Atelier octobre 2018
Atelier octobre 2018
Atelier octobre 2018
Atelier octobre 2018
Atelier octobre 2018
Atelier octobre 2018
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1 octobre 2018 1 01 /10 /octobre /2018 15:33
huile sur toile, 190 x 190cm

huile sur toile, 190 x 190cm

Longue période improductive avant de me décider à réaliser un grand format. Les rituels artisanaux préliminaires sont un bon moyen de secouer une imagination apathique, à cette occasion la thérapie sembla faiblement efficace: j'ai travaillé tenaillé par le sentiment de faire fausse route sans jamais me décider à abandonner. Il était temps de tenter autre chose, en tout cas sortir des grands formats. A la suite, mes tentatives dans ce sens sur des châssis de 50 x 50cm superposables par deux et assemblables..

Huiles sur toile, deux fois 50 x 50cm (supperposés)
Huiles sur toile, deux fois 50 x 50cm (supperposés)
Huiles sur toile, deux fois 50 x 50cm (supperposés)
Huiles sur toile, deux fois 50 x 50cm (supperposés)

Huiles sur toile, deux fois 50 x 50cm (supperposés)

Les quatre diptyques précédents assemblés

Les quatre diptyques précédents assemblés

Huiles sur toile, assemblage (six fois 50 x 50cm)

Huiles sur toile, assemblage (six fois 50 x 50cm)

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23 avril 2018 1 23 /04 /avril /2018 18:41
Huile sur toile, 190 x 190 cm, 2018.

Huile sur toile, 190 x 190 cm, 2018.

huile sur toile, 150 x 150 cm, 2018.

huile sur toile, 150 x 150 cm, 2018.

Huile sur toile, 150 x 150 cm, 2018.

Huile sur toile, 150 x 150 cm, 2018.

J'avais envie de choses compliquées à peindre. Il y a toujours une aventure dans cet exercice de représentation, on est jamais certain d'avoir la technique suffisante pour au minimum formaliser les formes telles qu'elles nous sont apparues. C'est pour cette raison que je reste fidèle à la figuration, la réalité nous offre tant d'exemples d'images étonnantes, de formes incongrues et évocatrices, de rapport de couleurs et de contrastes, on n'est jamais certain de pouvoir traduire un peu de sa complexité, notre pauvre imagination se sclérose si on ne l'alimente pas de ces défis. Les deux premières reproductions sont tirées d'une série de photos réalisées dans l'Aubrac ce dernier mois de février. Moi qui m'étais depuis un moment exercé à isoler mes motifs, à cette occasion la neige avait fait le travail préliminaire.

Le citron? Un petit jeu, quoi faire avec un citron et quatre formes géométriques? Un citron construminimaliste?

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12 janvier 2018 5 12 /01 /janvier /2018 12:25
Huile sur toile, 190 x 190 cm, version définitive?

Huile sur toile, 190 x 190 cm, version définitive?

Voici la version remaniée d'un tableau présenté dans l'article précédent; à la suite, les différentes étapes de son élaboration (il faut préciser que la figuration d'un monstre bicéphale existait de manière évidente dans le modèle original, un cep de vigne photographié cet été).

Ebauche en noir et blanc, 1e état.

2e état. Une tentative de jouer de l'opposition du fond avec le motif central par un glacis coloré uniforme pour tomber les contrastes des feuilles en renforçant au contraire la forme centrale.

3e état. Seul les imbéciles ne changent pas d'avis, je renforce les contrastes des feuilles

A ce stade, la composition semble bouclée, non pas que je l'ai décidé mais parce qu'elle fait masse. La question se pose de la garder ainsi malgré mon sentiment d'insatisfaction. "C'est l'enfant et les sortilèges" me dira Valérie et justement, mon intention n'était pas de jouer uniquement de nos peurs d'enfant. Je suis frustré dans ma recherche de synthétiser deux expressions contradictoires, comme deux compositions superposées, l'une évoquant une force vive, l'autre apparaissant comme l'allégorie de la contrainte. Il m'a fallu un peu de temps pour vaincre ma timidité en intervenant radicalement.

 

 

 

Quand à savoir si j'ai réussi mon coup...

 

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