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28 septembre 2017 4 28 /09 /septembre /2017 15:58
Encre de chine, 18 x 26 cm

Encre de chine, 18 x 26 cm

Huile sur toile, 150 x 150 cm (reproduction modifiée ce jour, le 30 09 2017)

Huile sur toile, 150 x 150 cm (reproduction modifiée ce jour, le 30 09 2017)

Je suis définitivement désordre, en témoignent les multiples carnets que j'abandonne et réutilise parfois des années après. Au hasard de ces manipulations, je suis retombé sur quelques courts textes érotiques (l'exercice m'était occasionnel). Un petit extrait? je le choisirai chaste et de quelques lignes:"Il faut partir du haut, passer le creux du cou, laisser l'omoplate à sa gauche et suivre le petit chemin du milieu du dos jusqu'à la fesse que l'on gravit. Au sommet, on profitera du paysage, le haut des cuisses offrant dans le creux qu'elles déterminent une ombre accueillante" Un autre franchement blasphématoire commence par "Pauvre Joseph en Galilée fut bien marri, sa donzelle avait le ballon..." Je vous épargne le reste...

 

 

Pour en venir aux ceps, malgré que j'habite la Champagne, il a fallu ce séjour au pied des Cévennes pour les découvrir de formes aussi incroyables. Je suis toujours fasciné par ces arbres portant en stigmates l'histoire de leurs vicissitudes, ceux-là témoignent des multiples sévices que nous leur imposons. Y pensez-vous en buvant votre vin? Décidemment, du scandale des abattoirs à la taille des vignes, pousser la réflexion est tout à fait vertigineux. Que fait-on quotidiennement qui ne fasse dommage à ci ou çà? Je repense à certaines traditions shamaniques selon lesquels le chasseur adresse ses excuses à l'esprit de l'animal qu'il vient de tuer, peut-être la question n'est pas de faire le bien, mais de faire le moins de mal possible. "Vaste programme" aurait dit le grand Charles. Vous aurez compris que je me méfie des moralistes, ils se déterminent selon une mythologie étroitement anthropomorphe la réduisant de surcroît à une pauvre et supposée nécessité. C'est dans leur rangs que j'ai constaté les pires transgressions, les trépanés qui se font sauter la gueule en pleine foule le font au nom d'une morale. Bon, je vais me servir un verre de vin...

J'ai triché en présentant la reproduction d'un tableau dont je ne suis pas certain que ce soit sa version définitive. Je suis toujours étonné par mes choix de composition. Est-ce qu'on fait la peinture qu'on aime? Ce serait trop facile, la part de soi qui s'exprime au final nous a toujours échappée quelles que soient les anticipations. Dans cette pratique, le problème du choix vient se nicher dans les moindres détails, ça démarre avec la préparation du fond (lisse? absorbant ou non) pour aller au détail d'une touche de blanc. Dans ces étapes successives, chaque décision entraine sa logique pour au final vous laisser dubitatif en considérant l'objet... On est acteur ou spectateur... 

Je reste dans cette logique d'isoler les motifs par des espaces en aplats mais depuis longtemps, je repense à l'exposition d'œuvres de Velasquez au Louvre, il y a plus ou moins trois ans. Je repense aux études qu'il faisait sur le vif, en les poussant jusqu'à des petits portraits à l'huile qu'il intégrait ensuite dans ses allégories. C'est le processus qui m'a interpelé, construire une composition à petits pas comme un projet à long terme. Céder à cette inclinaison me demandera sans doute un peu de temps...

La petite dame au dragon est un bois gravé et encré d'une vingtaine de centimètres de haut, j'ai du m'amuser à la réaliser en 2013, triste période me concernant, un temps de confrontation à la grande faucheuse...

-"Knock Knock Knock, i am mrs Death (voix lugubre et tremblotante)

-Oh mrs Death, please come in, do you want a drink?" (cf. Monty python).

 

 

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